Equilibrisme
Voilà comment je me sens régulièrement depuis que l'obsession bébé s'est installée accompagnée des échecs, comme une cruche pleine à ras bord en équilibre précaire, avec débordements de larmes incontrôlés, au moment où je pense que je gère tout. Comme quand une amie (très proche même si géographiquement pas à côté), probablement la seule qui n'a pas vécu ça et qui me comprend complètement, m'a écrit suite à un coup de fil pour me dire que c'était super dure cette épreuve qu'on traversait, que j'étais hyper vaillante, que j'avais aussi le droit des fois de tomber le mur et de lui dire que j'en avais marre parce qu'elle était là pour ça et que je n'étais pas obligée de toujours faire la fière. Alors là ça a été radicale, toutes les digues de mon cerveau ont cédé et je me suis retrouvée à pleurer comme une madeleine devant mon écran. Tiens, d'ailleurs rien que d'en parler j'en repleure, c'est nul ça.
Sinon les signes avant coureurs d'une fin de cycle sont là, j'ai même replongé en allant chercher des informations sur les symptômes de début de grossesse sur des forums que j'avais déserté depuis longtemps. Il faut préciser qu'au début de mes questionnements, comme beaucoup d'entre nous je pense, j'ai passer un nombre d'heures non avouable à chercher ce genre d'info sur Internet. Puis est venu le temps de l'overdose, de l'écœurement, quand on se rend compte qu'on apprend plus rien du tout ou plutôt tout et son contraire. Et pourtant j'ai replongé. C'est minable, ça ne m'apporte rien. Moral pas au top quoi. Mais vous êtes là, ça me fait du bien de vous lire, ça me fait du bien de voir ces naissances dans des parcours comme le mien!